À Surtauville, l’espoir déçu d’une ouverture de classe

Le Sivos de Surtauville-Quatremare-Crasville attendait une ouverture de classe, vu l'augmentation des effectifs. Mais aucun comptage n'a eu lieu, malgré les espérances des élus.

De droite à gauche, les élus Corinne Bourdon (Quatremare), Cindy Marie et Hervé Picard, aux côtés des enseignantes Vanessa Harel (directrice) et Élise Collin.
De droite à gauche, les élus Corinne Bourdon (Quatremare), Cindy Marie et Hervé Picard, aux côtés des enseignantes Vanessa Harel (directrice) et Élise Collin. (©La Dépêche de Louviers / TG)

Il n’y a pas eu de comptage à Surtauville (Eure). Pourtant, le maire Hervé Picard et la présidente du Sivos (Syndicat intercommunal à vocation scolaire), Cindy Marie, comptaient sur une ouverture de classe ce mardi 1er septembre 2020. Les deux élus dénoncent une « décision arbitraire » et un manque de communication de l’Académie, donnant l’impression aux communes rurales de ne pas être prises en considération.

Avant la rentrée, les effectifs prévisionnels ont augmenté. L’école de Surtauville, qui accueille des enfants de Quatremare et Crasville, atteint les 78 élèves. Cindy Marie explique :

Nous avons 29 enfants en maternelle. Mais nous avons aussi deux classes en triple niveau.

Pour elle, la situation est compliquée pour les enseignantes, qui doivent gérer respectivement 26 et 23 enfants. L’adjointe au maire de Surtauville poursuit :

On préconise un bon accueil, mais quand la maîtresse est avec un niveau, elle ne peut pas laisser les autres.

« Taper plus haut »

Le comble, c’est que les trois communes voient agrandir sa population. « Des lotissements vont être en construction », soulignent les élus. Cindy Marie prévoit même l’arrivée d’enfants en cours d’année. Face à l’absence de réponses de l’inspection académique, l’élue veut se battre pour son école et va « taper plus haut » : elle enverra un courrier au ministère de l’Éducation nationale et une copie à l’Élysée. Cindy Marie souligne :

Je ne comprends pas qu’on n’ait pas la même égalité des chances partout alors que, ces derniers jours, j’apprends qu’ils sont treize par classe dans d’autres écoles rurales.

Pour le coup, les élus se sentent vraiment abandonnés.

Investissements
Cette année, l’école du Sivos de Surtauville-Quatremare-Crasville a bénéficié de quelques investissements, cofinancés par le Département et la préfecture de l’Eure. Les élus ont ainsi pu remettre aux normes la défense incendie, le chauffage-climatisation de la restauration scolaire a été refait à neuf. « Et nous avons fait installer une nouvelle structure de jeux en inox et composite, des matériaux plus durables », ajoute Cindy Marie, la présidente du Sivos.
Les élus ont « surfé sur le plan de relance ». Cela leur a permis de financer les 24156€ de travaux, 6000€ restant à la charge du Sivos. Et de faire travailler les entreprises locales.
Par ailleurs, l’école de Surtauville a été retenue pour le label « école numérique ». Cela permet de financer du matériel informatique (ordinateurs, tablettes) à 50% par l’Éducation nationale et l’autre moitié par le Sivos.

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